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Ne trouve dans les lieux qu’il effleure en passant,
Que des rochers battus du flot retentissant,
Que d’incultes déserts et de sombres ruines ?
S’il délasse un moment ses pieds sur les épines,
Il rêve à son retour les gazons et les fleurs ;
Puis il reprend son vol, car son but est ailleurs.
IV
Salut mon vieil ami ! de mes ceuvres novices,
Lisant à votre goût les modestes prémices,
Au censeur éclairé de mes secrets travaux
Je ne viens pas offrir quelques essais nouveaux ;
Mais comme un barde enfant sur les monts de l’Ecosse,
Marchant accompagné de ma muse précoce,
De ces mornes je viens admirer la hauteur,
Respirer des hauts lieux le souffle inspirateur,
Et, dérobant mon front sous le dais des nuages,
Rêver au bruit lointain des vents et des orages ;
Et suivre du regard, comme l’esprit des airs
Qui plane incessamment sur ces rochers déserts,