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Que toujours de ton cour le désir s’accomplisse,
Et qu’il soit de tes vœux le paternel complice !
A la couche rêveuse épargnant les ennuis,
Qu’un songe aux ailes d’ange embellisse tes nuits ;
Et marchant avec toi de la vie à la tombe,
Qu’une amante aux yeux bleus, sainte et chaste colombe,
Parfumant tes sentiers des plus molles senteurs,
Effeuille sur tes pas son amour et ses fleurs !
Mais si jamais ton ciel, se voilant d’un nuage,
Faisait gronder sur toi la tempète et l’orage ;
Si jamais l’aquilon, troublant la paix des airs,
A ton flot calme et pur melait des flots amers ;
Songe alors à l’ami qui te pleure et qui t’aime,
Et répète avec lui ces doux mots que toi-même
Tu murmuras jadis à mon cœur désolé,
Que j’ai redits souvent et qui m’ont console :

XIV. « La douleur, par le ciel à la terre infligée, » Jeune encore, il est vrai, t’a frappé sans pitié ; Mais pourquoi gémir seule, ò pauvre àme affligée ? Viens épancher la peine au sein de l’amitié ! |ss}}