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LA FLEUR DES CHAMPS.
A MES AMIS J. ET F. GARCIA.
Fleur modeste des champs quelle est ta destinée ?
Tu sembles comme nooi languir abandonnée.
Dévoilant par degrés res pudiques couleurs,
Tu naquis tout à l’heure aux regards de l’aurore ;
Sur toi pour t’embellir elle a versé des pleurs :
Mais tu vis délaissée, et tu vois, jeune encore,
Se perdre dans les airs tes suaves odeurs.
Fleur obscure et sans nom, comme moi solitaire,
Dieu cacha tes destins dans un humble mystère ;
Et l’étoile du soir, aux tremblantes lueurs,
Te verra disparaitre inconnue à la terre.