Page:Lacaussade - Les Salaziennes, 1839.pdf/196

Cette page n’a pas encore été corrigée
194

194
Et si le sort un jour trahissant mon courage,
Je m’alfaissais vaineu sous le flot triomphant,
Mais toujours insoumis et défiant l’orage
Et les coups acharnés contre un débile enfant ;
Dans cet instant suprème, incliné vers la tombe,
Ma lèvre déjà froide, ô ma sainte colombe,
Murmurera ton nom pour la dernière foi ;
Et sur les flancs brisés de ma barque qui sombre
Je descendrai mourant dans ma demeure sombre,
L’âme et les yeux levés vers le ciel et vers toi !