en donner une preuve en ma faveur à l’instant même. Au revoir, Madame, au revoir Mademoiselle, au revoir tout le monde.
— Mais restez donc passer quelques jours avec nous, s’il vous plaît ?
— Pas pour tout l’or de Californie. Ma tante m’attend ce soir, sans faute. Au revoir, à bientôt, j’espère.
— Au revoir, répondent en chœur tous les assistants.
Je quittai le château avec mon portemanteau à mes côtés : j’eus l’invitation de faire le tour de la Montagne en beau carrosse le jour que je voudrais…
Mais ! bon Ange Gardien ! d’une autre journée semblable, délivrez-moi, s’il vous plaît !
Maintenant essayons de tirer quelques leçons pratiques de cette fête que j’ai appelée : « Une journée au crin blanc. »
D’abord ne faisons aucune allusion aux personnages de la fête. Tous ont été bien polis, bien convenables et d’une grande affabilité. Il n’y eut qu’une exception : la mienne. J’ai senti que je me trouvais au milieu d’une société choisie. Tous semblaient respirer à pleins poumons les douces jouissances d’une réunion de famille. Tous se sont amusés d’une manière franchement digne de Canadiens-français baptisés.