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Dauphin. » [1] Il y en a aujourd’hui qui appellent ce français du patois canadien.

Que l’on dise que les anglo-français parlent un patois… peu importe ; mais que l’on ne dise pas que nos ancêtres ne parlaient pas le vrai français. Et ceux de leurs enfants qui sont restés français, c’est-à-dire les sept-huitièmes, parlent encore le même français.

Pour ne pas donner prise à nos ennemis, quand nous parlerons anglais, parlons anglais ; et quand nous parlerons français, parlons français.

Quant à moi, je veux que mes souvenirs soient écrits en français ; c’est mon devoir et ma gloire de le faire. Je suis sûr d’avance que vous comprendrez chaque mot de mon livre, car vous savez le français.

Vous savez aussi que je ne cultive qu’une seule fleur de rhétorique : la clarté ; car je sais qu’aux fleurs vous préférez le fruit… de vos lectures. Vous me comprendrez ; ce sera ma récompense. Heureux serai-je si notre Mère Immaculée veut diriger ma plume. Ainsi soit-il.

  1. Il prononçait histoère.