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la pénitence, est la seule porte par où nous puissions aller au ciel. « Il faut payer jusqu’à la dernière obole » avant d’entrer au paradis.

C’est par un effet de sa miséricorde que Dieu a imposé à Adam la salutaire sueur du travail.

C’est dans sa pitié pour nous que Dieu nous impose des pénitences. Il faut les accepter de tout cœur comme des criminels que nous sommes. Remercions donc le bon Dieu de nous tenir quitte à si bon marché. Saint Paul, qui a tant travaillé et tant souffert, s’écriait : « J’accomplis dans mon corps ce qui manque à la Passion de Jésus-Christ. » Et ailleurs : « Je surabonde de joie au milieu de mes tribulations. »

Souffrir donc n’est pas un mal que Dieu nous envoie, mais un grand bien qui vaut mieux que la possession de la fortune. Mais pour que la pénitence soit profitable, il ne faut pas se fâcher soit contre sa maladie ou sa pauvreté, soit contre les railleries du monde à notre égard. Nous le répétons : pour que la pénitence soit bonne, il faut la recevoir avec respect comme un don de Dieu.

Voilà pourquoi il ne faut jamais battre un enfant quand vous êtes en colère, ni quand il est en colère lui-même. Au lieu de payer un compte, vous contractez une nouvelle dette, et vous en faites contracter

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