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chement d’une partie de leurs lots. Un tel syndicat s’enrichirait et rendrait heureux des milliers de colons.

Sans doute le colon aura à travailler, mais pas plus qu’il ne le ferait dans un autre métier ; il travaillerait certainement beaucoup moins le dimanche. Il pourra se reposer dans un spacieux chantier plus salubre que les maisons de pierre de nos villes. Dans son chantier où il est plus confortable que dans un palais étranger, le colon mangera trois fois par jour, aussi souvent que le roi d’Angleterre et peut-être de meilleur appétit. On ne peut pas dire d’un colon qui est assuré de ses trois repas par jour, de ses habits et de son gîte, qu’il est pauvre. Il n’est pas nécessaire d’être vêtu de soie et d’avoir un piano dans sa maison pour être un vrai seigneur canadien dans toute la force du mot.

Nous résumerons en disant : « Toutes les forces politiques de la nation doivent s’unir pour obtenir d’abord des chemins.

Toutes les sociétés Saint-Jean-Baptiste ou de colonisation qui ne veulent pas être des zéros en fait de patriotisme pratique, doivent se mettre à la recherche de protecteurs. Ils en trouveront beaucoup parmi les pères de famille qui deviendront les protecteurs de leurs enfants pourvu qu’ils puissent se rendre en voiture à leurs lots et à la chapelle.

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