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après dix ou quinze ans. Mais, mes chers compatriotes, tant que l’Église catholique sera maîtresse dans les écoles et dans la maison comme à l’église, la race canadienne-française sera immortelle.

Voilà pourquoi nous vous disons d’essaimer comme les abeilles par groupes pour continuer les travaux qui ont sauvé nos pères.

Maintenant, continuons notre sujet. Je dis : continuons, car je n’en suis pas sorti : faire de la colonisation sans le Seigneur des seigneurs, il vaut mieux ne pas en faire.

Nous disions donc qu’il y a des pères de famille qui ont quitté leur terre par nécessité, qui vivent dans les villes et qui voudraient faire des Seigneurs de leurs fils, mais ils sont trop pauvres pour y songer.

Il y en a d’autres qui sont encore sur leurs terres. Maintenant qu’ils voient que la culture faite d’après la science agricole est payante, ils voudraient établir leurs enfants sur la terre, mais ils ne le peuvent pas.

Va-t-on laisser partir ces jeunes gens pour la terre étrangère ?

Non, dites-vous.

Mais alors il faut leur trouver un protecteur puisque leur père ne peut pas les protéger.

Un homme assez haut placé dans la politique répondait ainsi à ma demande de

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