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familial réservé à chaque tribu. Le patrimoine familial de notre race s’étend de l’Atlantique au Pacifique. Quel dommage que les cadets ne se soient pas emparé des prairies du Nord-Ouest, égales en fertilité à la vallée du Saint-Laurent et de défrichement plus facile. La grande majorité des Canadiens seraient catholiques comme ceux de notre province de Québec et nous commanderions dans la Confédération du Canada ; il n’y aurait pas eu de question des écoles. Mais Dieu ne l’a pas voulu dans ses desseins impénétrables à notre courte vue.

Nous disons ceci pour montrer que nous nous sommes trompés en ne voulant pas sortir de la province de Québec. Un Canadien dans la province de Québec ne vaut qu’un, mais dans une autre province il en vaut deux maintenant ; dans vingt ans il en vaudra quatre et dans quarante ans seize. Dire que la question des écoles n’a été causée que par le manque de 10,000 Canadiens catholiques de plus dans le Manitoba ! Mais laissons de côté les récriminations, occupons-nous de l’avenir et disons que nos compatriotes peuvent émigrer partout dans le Canada où ils trouvent plus d’avantages pour établir leurs enfants seigneurs propriétaires d’une terre, mais à la condition de se fixer par groupe paroissial, notre plus grande force sociale, que des ennemis rugissants n’ont pu vaincre après

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