Page:Lacasse - Une mine de souvenirs, 1920.djvu/155

Cette page a été validée par deux contributeurs.

que tous ces héros de la colonisation soient préservés des portes de l’enfer. »

« Ils sont morts ces héros, — ce qui va nous arriver bientôt, — ils sont morts au champ d’honneur, sur une terre arrosée de leurs sueurs et de leur sang, tenant en mains la croix noire, surmontée de ces mots glorieux, écrits en français : « Pour le Dieu de ma famille et de ma patrie. » Leurs enfants ont recueilli la croix et la devise : le lac Saint-Jean est assuré à l’Église et à la race canadienne. Que désirer de plus ? »

Pour ma famille et ma patrie ! Voilà ce que chaque colon de cœur se dit quand il vient verser sa première sueur sur le sol de son lot qui sera bientôt recouvert d’une riche moisson.

Oui, emparons-nous du sol par la colonisation ; changeons nos forêts, séjour de l’ours noir, en belles paroisses fertiles, dont chacune aura une église et un cimetière surmontés du drapeau de la victoire sur la mort : la Croix.

Honorons et respectons beaucoup ces colons qui sont les meilleurs soldats enrôlés dans la milice canadienne. Mais surtout aimons-les d’un amour réel et non pas seulement de surface. Aimer ! c’est vouloir du bien. Nous montrerons que nous les aimons si nous leur faisons du bien. Pères et mères de famille, vous aimez vos enfants, vous les aimez de tout votre cœur, vous

156