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tant de rivières dont les unes se jettent dans la baie d’Hudson, les autres dans l’Atlantique et d’autres dans le golfe Saint-Laurent. Comme elles ont une descente de 2,000 pieds sur leur parcours, il est difficile de supputer les milliards de chevaux-vapeur qu’elles peuvent livrer à l’industrie. Il y a sur la Meshibo (grande rivière des sauvages), une chute puissante de 780 pieds de haut, suivant les calculs d’une société géographique de Londres.

Le fer est très abondant partout le long des Laurentides. Il y a aussi de l’or, car M. Allan Cameron, commis de la Baie d’Hudson, a trouvé deux pépites d’un or jaune pâle comme celui du Yukon, de la valeur de quelques piastres. Ces pépites avaient été entraînées par les eaux hautes de la grande rivière. Malgré des recherches postérieures, on n’a pas pu en trouver d’autres. Les savants nous disent qu’il n’y a pas de chances pour nous d’y découvrir des mines d’or, mais je crois qu’un beau jour quelque voyageur ou arpenteur pourra, par pur accident, trouver des gisements aurifères comme il est arrivé au Yukon.

Les forêts sont remplies d’animaux sauvages propres aux pays du nord. Toutes les espèces de cerfs abondent, surtout vers le nord. Il y a beaucoup de castors, de visons, de loutres, de rats musqués dans les lacs et rivières. Les animaux à four-

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