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faible cri, pas de réponse. Il fait quelques pas, laisse le sentier, décrit en marchant une ligne courbe ; il veut voir cet objet de côté. Il avance… s’arrête… contemple un moment puis recule, il venait de reconnaître un être humain gisant sur le sol. Il entend les gémissements de son petit frère ; il est sourd à ses cris ; il est préoccupé, sa jeune intelligence lui fait entrevoir un malheur. Est-ce maman qui est étendue dans le chemin ? Est-ce que maman serait morte ? se disait l’enfant ; Ah ! non, elle dort, elle est tombée de fatigue. Il s’approche avec défiance. Maman, dormez-vous ? maman ! Il voit son petit frère qui s’avance dans le sentier, il aime mieux attendre et lui laisser le soin d’éveiller leur mère, car s’il fallait qu’elle ne s’éveillât plus.

Le plus jeune enfant, âgé d’environ deux ans