votre couche et instinctivement vous portez la main au-dessus de votre tête comme pour parer un accident.
L’enfant, quoiqu’habitué à ce son étrange, s’écrase sur son petit frère, en poussant un cri aigu. Ce dernier se réveille ; il est transi de froid, il appelle sa mère et crie : j’ai faim, j’ai faim. Son ainé essaie de lui fermer la bouche et de lui faire comprendre qu’une grosse bête va les dévorer. Le plus jeune redouble ses cris.
Un long temps s’écoule et la « grosse bête » ne crie plus. D’ailleurs le soleil levant a dissipé la brume dans les airs et le frère ainé, tenant par la main le plus jeune, le conduit cueillir et manger des graines rouges.
Quant à lui, il mange à peine, il n’en a pas le temps, il regarde et regarde toujours de