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mune ; et voici les formes particulières qui leur sont propres. Le premier est un ovoïde imparfait, sillonné à l’intérieur de rides grandes et irrégulières. Le second, très-grand, et plus long que le premier, a sur sa surface intérieure des plis nombreux et inégaux ; il communique avec le troisième par un orifice rond et étroit, mais qu’aucune valvule ne ferme. Le troisième ne paroît, à cause de sa petitesse, qu’un passage du second au quatrième. Les parois intérieures de ce dernier sont garnies d’appendices menus et déliés, que l’on a comparés à des poils ; il aboutit au cinquième par une ouverture ronde, plus étroite que l’orifice par lequel les alimens entrent du troisième estomac dans cette quatrième poche ; et enfin, le cinquième est lisse, et se réunit par le pylore avec les intestins proprement dits, dont la longueur est souvent de plus de cent vingt mètres.

La baleine franche a un véritable cœcum, un foie très-volumineux, une rate peu étendue, un pancréas très-long, une vessie ordinairement alongée et de grandeur médiocre.

Mais ne devons-nous pas maintenant remarquer quels sont les effets des divers organes que nous venons de décrire, quel usage la baleine peut en faire ; et avant cette recherche, quels caractères particuliers appartiennent aux centres d’action qui produisent ou modifient les sensations de la baleine, ses mouvemens et ses habitudes ?

Le cerveau de la baleine non seulement ne renferme