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des baleines.

Le cubitus et le radius, ou les deux os de l’avant-bras, sont très-comprimés ou aplatis latéralement.

On ne compte que cinq os dans le carpe ou dans la main proprement dite. Ils forment deux rangées, l’une de trois, l’autre de deux pièces ; ils sont très-aplatis, réunis de manière à présenter l’image d’une sorte de pavé, et presque tous hexagones.

Les os du métacarpe sont aussi très-aplatis, et soudés les uns aux autres.

Le nombre des phalanges n’est pas le même dans les cinq doigts.

Tous ces os du bras, de l’avant-bras, du carpe, du métacarpe et des doigts, non seulement sont articulés de manière qu’ils ne peuvent se mouvoir les uns sur les autres, comme les os des extrémités antérieures de l’homme et de plusieurs mammifères, mais encore sont réunis par des cartilages très-longs, qui recouvrent quelquefois la moitié des os qu’ils joignent l’un à l’autre, et ne laissent qu’un peu de souplesse à l’ensemble qu’ils contribuent à former. Il n’y a d’ailleurs aucun muscle propre à tourner l’avant-bras de telle sorte que la paume de la main devienne alternativement supérieure ou inférieure à la face qui lui est opposée ; ou, ce qui est la même chose, il n’y a ni supinateur, ni pronateur. Des rudimens aponévrotiques de muscles sont étendus sur toute la surface des os, et en consolident les articulations.

Tout concourt donc pour que l’extrémité antérieure