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des baleines.

Mais au lieu d’un seul orifice comme dans l’homme, trois ou quatre trous servent à la communication de la cavité de l’orbite avec l’intérieur de l’os maxillaire supérieur.

Les deux os de la mâchoire inférieure forment par leur réunion une portion de cercle ou d’ellipse qui a communément plus de huit ou neuf mètres d’étendue, et que les pêcheurs ont fréquemment employée comme un trophée, et dressée sur le tillac, pour annoncer la prise d’une baleine et la grandeur de leur conquête.

L’une des galeries du Muséum d’histoire naturelle renferme trois os maxillaires d’une baleine : la longueur de ces os est de neuf mètres ou environ.

L’occiput est arrondi. Il s’articule avec l’épine dorsale à son extrémité postérieure, et par de larges condyles ou faces saillantes.

On compte sept vertèbres du cou, comme dans l’homme et presque tous les mammifères. La première de ces vertèbres, qu’on appelle l’atlas, est soudée avec la seconde, qui a reçu le nom d’axis.

Dans la baleine de vingt-quatre mètres de longueur, qui échoua en 1726 au cap de Hourdel, l’épine dorsale avoit auprès de la caudale un demi-mètre de diamètre, et par conséquent a été comparée avec raison à une grosse poutre de quatorze ou quinze mètres de longueur. On a écrit que sa couleur et sa contexture paroissoient, au premier coup-d’œil, semblables à celles d’un grès grisâtre ; on auroit pu ajouter, et enduit d’une substance