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membrane, ils sont formés, sans doute, d’os que nous décrirons bientôt, de muscles, et de chair tendineuse, recouverts par une peau épaisse ; mais l’ensemble que chacun de ces bras présente consiste dans une sorte de sac aplati, arrondi dans la plus grande partie de sa circonférence, terminé en pointe, ayant une surface assez étendue pour que sa longueur surpasse le sixième de la longueur totale du cétacée et que sa largeur égale le plus souvent la moitié de sa longueur, réunissant enfin tous les caractères d’une rame agile et forte.

Cependant, si la présence de ces trois rames ou nageoires donne à la baleine un nouveau trait de conformité avec les autres habitans des eaux, et l’éloigne des quadrupèdes, elle se rapproche de ces mammifères par une partie essentielle de sa conformation, par les organes qui lui servent à perpétuer son espèce.

Le mâle a reçu un balénas long de trois mètres ou environ, large de deux décimètres à sa base, environné d’une peau double qui lui donne quelque ressemblance avec un cylindre renfermé dans une gaine, composé dans son intérieur de branches, d’un corps caverneux, d’une substance spongieuse, d’un urètre, de muscles érecteurs, de muscles accélérateurs, et placé auprès de deux testicules que l’on peut voir à côté l’un de l’autre au-dessus des muscles abdominaux.

De chaque côté de la vulve, qui a son clitoris, son méat urinaire et son vagin, l’on peut distinguer dans