milieu de sa longueur jusqu’à son extrémité. Elle est terminée par une grande nageoire, dont la position est remarquable. Cette nageoire est horizontale, au lieu d’être verticale comme la nageoire de la queue des poissons ; et cette situation, qui est aussi celle de la caudale de tous les autres cétacées, suffiroit seule pour faire distinguer toutes les espèces de cette famille d’avec tous les autres animaux vertébrés et à sang rouge.
Cette nageoire horizontale est composée de deux lobes ovales, dont la réunion produit un croissant échancré dans trois endroits de son intérieur, et dont chacun peut offrir un mouvement très-rapide, un jeu très-varié, et une action indépendante.
Dans une baleine franche, qui n’avoit que vingt-quatre mètres de longueur, et qui échoua en 1726 au cap de Hourdel, il y avoit un espace de quatre mètres entre les deux pointes du croissant formé par les deux lobes de la caudale, et par conséquent une distance égale au sixième de la longueur totale. Dans une baleine plus petite encore, et qui n’étoit longue que de seize mètres, cette distance entre les deux pointes du croissant surpassoit le tiers de la plus grande longueur de l’animal.
Ce grand instrument de natation est le plus puissant de ceux que la baleine a reçus ; mais il n’est pas le seul. Ses deux bras peuvent être comparés aux deux nageoires pectorales des poissons : au lieu d’être composés, ainsi que ces nageoires, de rayons soutenus et liés par une