sont situées plus près du plus grand diamètre transversal de cet ovale, lequel se trouve vers le milieu de la longueur du palais. Les fanons les plus courts sont vers l’entrée du gosier, ou vers le bout du museau.
Il n’est pas rare de mesurer des fanons de cinq mètres de longueur. Ils ont alors, au bout qui pénètre dans la gencive, quatre ou cinq décimètres de hauteur, et deux ou trois centimètres d’épaisseur ; et l’on compte fréquemment trois ou quatre cents de ces lames cornées, grandes ou petites, de chaque côté de l’os longitudinal.
Mais, indépendamment de ces lames en forme de faux, on trouve des fanons très-petits, couchés l’un au-dessus de l’autre, comme les tuiles qui recouvrent les toits, et placés dans une gouttière longitudinale, que l’on voit au-dessous de l’extrémité de l’os longitudinal du palais. Ces fanons particuliers empêchent que cette extrémité, quelque mince et par conséquent quelque tranchante qu’elle puisse être, ne blesse la lèvre inférieure.
Cependant, comment se développent ces fanons ?
Le savant anatomiste de Londres, M. Hunter, a fait voir que ces productions se développoient d’une manière très-analogue à celle dont croissent les cheveux de l’homme et la corne des animaux ruminans. C’est une nouvelle preuve de l’identité de nature que nous avons tâché de faire reconnoître entre les cheveux, les poils, les crins, la corne, les plumes, les écailles, les