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des dauphins.

et ce cinquième est souvent de deux mètres. Cette dorsale est recourbée en arrière, un peu arrondie à son extrémité, assez alongée pour ressembler à la lame du sabre d’un géant ; et cependant à sa base elle a quelquefois trois quarts de mètre de largeur. La peau du dos s’étend au-dessus de cette proéminence, et la couvre en entier.

Le museau est très-court ; et sa surface antérieure est assez peu courbée pour que de loin il paroisse comme tronqué.

Les mâchoires sont aussi avancées l’une que l’autre. Les dents sont aiguës.

L’œil, beaucoup plus élevé que l’ouverture de la bouche, est presque aussi rapproché du bout du museau que la commissure des lèvres.

La pectorale est très-grande, très-aplatie, élargie en forme d’une énorme spatule, et compose une rame dont la longueur peut être de deux mètres, et la plus grande largeur de plus d’un mètre.

La caudale est aussi très-grande : elle se divise en deux lobes dont chacun a la figure d’un croissant et présente sa concavité du côté du museau. La largeur de cette caudale est de près de trois mètres.

Voilà donc deux grandes causes de vîtesse dans la natation et de rapidité dans les mouvemens, que nous présente le gladiateur ; et cet attribut est confirmé par ce que nous trouvons dans des notes manuscrites dont nous devons la connoissance à sir Joseph Banks. Mon