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auprès du pôle boréal, dans le détroit de Davis, vers l’embouchure de la Tamise, ainsi qu’aux environs du pôle antarctique ; et elle a été observée par le capitaine Colnett dans le grand Océan, auprès du golfe de Panama[1]. Le voisinage de l’équateur et celui des cercles polaires peuvent donc lui convenir ; elle peut donc appartenir à tous les climats.

La couleur générale de ce cétacée est noirâtre ; la gorge, la poitrine, le ventre, et une partie du dessous de la queue, sont blancs ; et l’on voit souvent derrière l’œil une grande tache blanche.

La nageoire de la queue se divise en deux lobes dont chacun est échancré par-derrière ; la dorsale, placée de manière à correspondre au milieu du ventre, a quelquefois près d’un mètre et demi de hauteur. La tête se termine par un museau très-court et arrondi : elle est d’ailleurs très-peu bombée ; et même, lorsqu’on l’a dépouillée de ses tégumens, le crâne paroît non seulement très-aplati, mais encore un peu concave dans sa partie supérieure[2].

La mâchoire d’en-haut est un peu plus longue que celle d’en-bas : mais cette dernière est beaucoup plus

  1. A Voyage to the south Atlantic sur the purpose of extending the sperma ceti whale fisheries, etc. ; by captain James Colnett. London, 1798.
  2. On peut s’en assurer en examinant le crâne d’une orque, qui est conservé dans les galeries d’anatomie comparée du Muséum national d’histoire naturelle.