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des dauphins.

auguste. Disons cependant, pour ne rien dérober à la vérité, que l’orque des naturalistes modernes n’est pas le tyran des mers qui a pu servir de type pour les tableaux de l’ancienne mythologie, ou de la féerie qui l’a remplacée. Nous avons vu en écrivant l’histoire du physétère microps, que ce cétacée auroit pu être ce modèle.

L’orque néanmoins jouit d’une grande puissance ; elle exerce un empire redoutable sur plusieurs habitans de l’océan. Sa longueur est souvent de plus de huit mètres, et quelquefois de plus de dix ; sa circonférence, dans l’endroit le plus gros de son corps, peut aller jusqu’à cinq mètres ; et même, suivant quelques auteurs, sa largeur égale plus de la moitié de sa longueur.

On la trouve dans l’Océan atlantique, où on l’a vue,

    Delphinus orca. Linné, édition de Gmelin.
    Épaulard ou oudre. Bloch, édition de Castel.
    Le dauphin épaulard. Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie méthodique.
    Delphinus rostro sursum repando, etc. Mantissa, M. 2, p. 523.
    id. Artedi, gen. 76, syn. 106.
    Faun. Suecic. 52.
    Gunn. Act. Nidros. 4, p. 110.
    Balæna minor, utrâque maxillâ dentatâ, Sibbaldi. Raj. p. 15.
    Delphinus (orca) pinnâ in dorso unâ, dentibus obtusis. Briss, Regn. anim. p. 373, n. 4.
    Orca. Bellon, Aquat. p. 16, fig. p. 18.
    Espaular. Rondelet, première partie, liv. 16, chap. 9.
    Muller, Zoolog. Dan. Prodrom. p. 8, n. 57.
    Oth. Fabric. Faun. Groenland. 46.
    Hunier, Transact, philos. année 1787.