Page:Lacépède - Histoire naturelle des cétacées (1804).djvu/368

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
292
histoire naturelle

de cet estomac est garni de rides très-saillantes et fortes, qui ne peuvent laisser passer que des corps très-peu volumineux, interdisent aux alimens tout retour vers l’œsophage, et par conséquent empêchent toute véritable rumination.

Un petit sac, ou, si on le veut, un second estomac conduit dans un troisième, qui est rond, et presque aussi grand que le premier. Les parois de ce troisième estomac sont très-épaisses, composées d’une sorte de pulpe assez homogène, et d’une membrane veloutée lisse et fine ; et les rides longitudinales qu’elles présentent, se ramifient, pour ainsi dire, en rides obliques.

Un nouveau sac très-petit conduit à un quatrième estomac membraneux, criblé de pores, conformé comme un tuyau, et contourné en deux sens opposés. Le cinquième, ridé et arrondi, aboutit à un canal intestinal, qui, plissé longitudinalement et très-profondément, n’offre pas de cœcum, va, en diminuant de diamètre, jusqu’à l’anus, est très-mince auprès de cet orifice, et peut avoir, suivant Major, une longueur égale à douze fois la longueur du cétacée[1].

Les reins ne présentent pas de bassinet, et sont partagés en plusieurs lobes.

Le foie n’en a que deux ; ces deux lobes sont très-peu divisés : il n’y a pas de vésicule du fiel.

  1. On doit consulter le savant et intéressant article publié par mon confrère Cuvier, sur le marsouin, dans la Ménagerie du Muséum d’hisioire naturelle.