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des dauphins.

très-bas ; ce qui rabaisse le centre d’action et le centre de gravité du marsouin, et donne à ce cétacée la faculté de se maintenir, en nageant, dans la position la plus convenable.

Un peu au-delà de la fossette ombilicale, on découvre une fente longitudinale, par laquelle sort la verge du mâle, qui, cylindrique près de sa racine, se coude ensuite, devient conique, et se termine en pointe. Les testicules sont cachés ; le canal déférent est replié avant d’entrer dans l’urètre. Le marsouin n’a pas de vésicule séminale, mais une prostate d’un très-grand volume. Les muscles des corps caverneux s’attachent aux petits os du bassin. Le vagin de la femelle est ridé transversalement.

L’anus est presque aussi éloigné des parties sexuelles que de la caudale, dont les deux lobes sont échancrés, et du milieu de laquelle part une petite saillie longitudinale, qui s’étend le long du dos, jusqu’auprès de la dorsale.

Un bleu très-foncé ou un noir luisant règne sur la partie supérieure du marsouin, et une teinte blanchâtre sur sa partie inférieure.

Un épiderme très-doux au toucher, mais qui se détache facilement, et une peau très-lisse, recouvrent une couche assez épaisse d’une graisse très-blanche.

Le premier estomac, auquel conduit l’œsophage qui a des plis longitudinaux très-profonds, est ovale, très-grand, très-ridé en-dedans, et revêtu à l’intérieur d’une membrane veloutée très-épaisse. Le pylore