Page:Lacépède - Histoire naturelle des cétacées (1804).djvu/366

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
290
histoire naturelle

Cependant, en réfléchissant sur les qualités essentielles du son, sur les différentes causes qui peuvent le produire, sur les divers instrumens sonores que l’on a imaginés ou que la Nature a formés, on verra, je crois, ainsi que je chercherai à le montrer dans un ouvrage différent de celui-ci, que l’appareil le plus simple et en apparence le moins sonore peut faire naître de véritables sons, très-faciles à distinguer du bruissement, du frémissement, ou du bruit proprement dit, et entièrement semblables à ceux que l’homme profère. D’ailleurs, que l’on rappelle ce que nous avons dit dans les articles de la baleine franche, de la jubarte, du cachalot macrocéphale, et qu’on le rapproche de ce qu’Aristote et plusieurs autres auteurs ont écrit d’une espèce de gémissement que le marsouin fait entendre.

L’orifice des évents est placé au-dessus de l’espace qui sépare l’œil de l’ouverture de la bouche. Il représente un croissant ; et sa concavité est tournée vers le museau.

Les yeux sont petits, et situés à la même hauteur que les lèvres. Une humeur muqueuse enduit la surface intérieure des paupières, qui sont très-peu mobiles. L’iris est jaunâtre, et la prunelle paroît souvent triangulaire.

Au-delà de l’œil, très-près de cet organe et à la même hauteur, est l’orifice presque imperceptible du canal auditif.

La nageoire pectorale répond au milieu de l’espace qui sépare l’œil de la dorsale : mais ce bras est situé