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histoire naturelle

lettres familières ; que les chefs des Gaulois aient eu le dauphin pour emblème ; que son nom ait été donné à un grand pays et à des dignités éminentes ; qu’on le voie sur les antiques médailles de Tarente, sur celles de Pæstum dont plusieurs le montrent avec un enfant ailé ou non ailé sur le dos, sur les médailles de Corinthe qui donnent à sa tête ses véritables traits[1], et sur celles d’Ægium en Achaïe, d’Eubée, de Nisyros, de Byzantium, de Brindes, de Larinum, de Lipari, de Syracuse, de Théra, de Vélia, de Cartéja en Espagne, d’Alexandre, de Néron, de Vitellius, de Vespasien, de Tite ; que le bouclier d’Ulysse, son anneau et son épée, en aient offert l’image ; qu’on ait élevé sa figure dans les cirques ; et qu’on l’ait consacré à la beauté céleste, en le mettant aux pieds de cette Vénus si parfaite, que l’on admire dans le musée Napoléon ?


  1. Je m’en suis assuré, en examinant, avec feu mon respectable ami l’illustre auteur du Voyage d’Anacharsis, la précieuse collection des médailles qui appartiennent à la nation françoise.