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des dauphins.

à 43 ; dans le chien, comme 182 est à 69 ; et dans le dauphin, comme 182 est à 14[1].

Ajoutons que le cerveau du dauphin présente des circonvolutions nombreuses, et presque aussi profondes que celles du cerveau de l’homme[2] ; et pour achever de donner une idée suffisante de cet organe, disons qu’il a des hémisphères fort épais ; qu’il couvre le cervelet ; qu’il est arrondi de tous les côtés, et presque deux fois plus large que long ; que les éminences ou tubercules nommés testes sont trois fois plus volumineux que ceux auxquels on a donné le nom de nates, et que l’on voit presque toujours plus petits que les testes dans les animaux qui vivent de proie[3] ; et enfin qu’il ressemble au cerveau de l’homme, plus que celui de la plupart des quadrupèdes.

Mais les dimensions et la forme du cerveau du dauphin ne doivent pas seulement rendre plus vraisemblables quelques-unes des conjectures que l’on a formées au sujet de l’intelligence de ce cétacée ; elles paroissent prouver aussi une partie de celles auxquelles on s’est livré sur la sensibilité de cet animal. On peut, d’un autre côté, confirmer ces mêmes conjectures par la force de l’odorat du dauphin. Les mammifères les plus sensibles, et particulièrement le chien, jouissent toujours en effet d’un odorat des plus faciles à ébranler ;

  1. Leçons d’anatomie comparée du citoyen Cuvier.
  2. Ibid.
  3. Ibid.