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histoire naturelle

côté de l’anus, on découvre dans les chairs un os peu étendu, plat et mince, qui, avec son analogue, forme les seuls os du bassin qu’ait le dauphin vulgaire. C’est un foible trait de parenté avec les mammifères qui ne sont pas dénués, comme les cétacées, d’extrémités postérieures ; et ces deux petites lames osseuses ont quelque rapport, par leur insertion, avec ces petits os nommés ailerons, et qui soutiennent, au-devant de l’anus, les nageoires inférieures des poissons abdominaux.

Auprès de ce même sternum, on trouve le diaphragme.

Ce muscle, qui sépare la poitrine du ventre, n’étant pas tout-à-fait vertical, mais un peu incliné en arrière, agrandit par sa position la cavité de la poitrine, du côté de la colonne vertébrale, et laisse plus de place aux poumons volumineux dont nous avons parlé. Organisé de manière à être très-fort, et étant attaché aux muscles abdominaux, qui ont aussi beaucoup de force, parce que plusieurs de leurs fibres sont tendineuses, il facilite les mouvemens par lesquels le dauphin inspire l’air de l’atmosphère, et l’aide à vaincre la résistance qu’oppose à la dilatation de la poitrine et des poumons l’eau de la mer, bien plus dense que le fluide atmosphérique dans lequel sont uniquement plongés la plupart des mammifères.

Au-delà du diaphragme est un foie volumineux, comme dans presque tous les habitans des eaux.

Les reins sont composés, comme ceux de presque