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des delphinaptères.

LE DELPHINAPTÈRE SÉNEDETTE[1].



Ce cétacée devient très-grand, suivant Rondelet. Sa gueule est vaste : ses dents sont aiguës ; on en voit neuf de chaque côté de la mâchoire supérieure ; et chacun des côtés de la mâchoire d’en-bas, qui est presque aussi avancée que celle d’en-haut, en présente au moins huit. La langue est grande et charnue. L’orifice auquel aboutissent les deux évents, est situé presque au-dessus des yeux, mais un peu plus près du museau, qui est alongé et pointu.

Cet orifice a plus de largeur que celui de plusieurs autres cétacées ; et le sénedette fait jaillir par cette ouverture une grande quantité d’eau.

Le corps et la queue forment un cône très-long. Les pectorales sont larges, et leur longueur égale celle de l’ouverture de la bouche.

Il paroît que le sénedette a été vu dans l’Océan et dans la Méditerranée.

  1. Delphinapterus senedetta.
    Mular.
    Souffleur.
    Peis mular, dans les départemens méridionaux de France.
    Sénedette, dans plusieurs autres départemens.
    Capidolio, en Italie.
    Physeter, par les Grecs, suivant Rondelet.
    Mular ou sénedette. Rondelet, Histoire des poissons, première partie ;
    livre 16, chap. 10, édition de Lyon, 1558.