extrémités postérieures, lesquelles manquent absolument aux cétacées. Ces animaux sont de véritables bipèdes ; ou plutôt ils sont sans pieds, et n’ont que deux bras, dont ils se servent pour ramer, se battre et soigner leurs petits.
Dans plusieurs mammifères, les extrémités antérieures sont plus grandes que les postérieures. La différence entre ces deux sortes d’extrémités augmente dans le même sens, à mesure que l’on parcourt les diverses espèces de phoques, de dugons, de morses et de lamantins, qui vivent sur la surface des eaux ; et elle devient enfin la plus grande possible, c’est-à-dire que l’on ne voit plus d’extrémités postérieures lorsqu’on est arrivé aux tribus des cétacées, qui non seulement passent leur vie au milieu des flots, comme les phoques, les dugons, les morses et les lamantins, mais encore n’essaient pas de se traîner, comme les phoques, sur les rochers ou sur le sable des rivages des mers.
Si, au lieu de s’avancer vers les mammifères nageurs, lesquels ont tant de rapports avec les poissons, on va vers les animaux qui volent ; si l’on examine les familles des oiseaux, on voit les extrémités antérieures déformées, étendues, modifiées, métamorphosées et recouvertes de manière à former une aile légère, agile, d’une grande surface, et propre à soutenir et faire mouvoir un corps assez lourd dans un fluide très-rare.