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des delphinaptères.

ou verticalement, comme par plusieurs autres cétacées, est chassée un peu en arrière.

On découvre derrière l’œil l’orifice extérieur du canal auditif ; mais il est presque imperceptible.

L’ouverture de la gueule paroît petite à proportion de la longueur du delphinaptère : elle n’est pas située au-dessous de la tête, comme dans les cachalots, les physales et les physétères, mais à l’extrémité du museau.

La mâchoire inférieure avance presque autant que celle d’en-haut. Chaque côté de cette mâchoire est garni de dents au nombre de neuf, petites, émoussées à leur sommet, éloignées les unes des autres, inégales, et d’autant plus courtes qu’elles sont plus près du bout du museau.

Neuf dents un peu moins obtuses, un peu recourbées, mais d’ailleurs semblables à celles que nous venons de décrire, garnissent chaque côté de la mâchoire supérieure.

La langue est attachée à la mâchoire d’en-bas.

Le béluga se nourrit de pleuronectes soles, d’holocentres norvégiens, de plusieurs gades, particulièrement d’églefins et de morues. Il les cherche avec constance, les poursuit avec ardeur, les avale avec avidité ; et comme son gosier est très-étroit, il court souvent le danger d’être suffoqué par une proie trop volumineuse ou trop abondante.

Ces alimens substantiels et copieux donnent à sa chair une teinte vermeille et rougeâtre.