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des physétères.

LE PHYSÉTÈRE MULAR[1].



La nageoire qui s’élève sur le dos de ce physétère, est si droite, si pointue et si longue, que Sibbald et d’autres auteurs l’ont comparée à un mât de navire, et ont dit qu’elle paroissoit au-dessus du corps du mular, comme un mât de misaine au-dessus d’un vaisseau. Cette comparaison est sans doute exagérée ; mais elle prouve la grande hauteur de cet organe, qui seule a pu en faire naître l’idée.

Mais, indépendamment de cette nageoire si élevée, on voit sur le dos et au-delà de cette éminence, trois bosses dont la première a souvent un demi-mètre de

  1. Physeter mular.
    Physeter tursio. Linné, édition de Gmelin.
    Cachalot mular. Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie méthodique.
    Physeter dorsi pinnâ altissimâ, apice dentium plano. Artedi, gen. 74, syn. 104.
    Cetus tripinnis, dentibus in planum desinentibus. Brisson, Regn. anim. p. 364, n. 7.
    Balæna macrocephala tripinnis, quæ in mandibulâ inferiore dentes habet minùs inflexos et in planum desinentes. Sibbald.
    id. Raj. Pisc. p. 16.
    Mular Nierembergii. Klein, Misc. pisc. 2, p. 15.
    Anderson, Histoire d’Islande, etc. 2. p. 118.
    Le mular. R. R. Castel, nouvelle édition de Bloch.