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mètres d’épaisseur ; mais la chair est st compacte, qu’elle présente au harpon une très-grande résistance, et rend l’orthodon presque invulnérable dans la plus grande partie de sa surface.

Ce physétère est ordinairement noirâtre ; mais une nuance blanchâtre règne sur une grande partie de sa surface inférieure. Par combien de différences n’est-il pas distingué du microps ? Sa couleur, ses dents, sa bosse dorsale, la brièveté de ses pectorales, ses dimensions et la nature de ses muscles, l’en éloignent. Il en est séparé, et par des traits extérieurs, et par sa conformation intérieure.

On a vu un orthodon dont la grande cavité de la tête contenoit plus de cinquante myriagrammes de blanc ou d’adipocire[1]. On l’avoit pris dans l’Océan glacial arctique, vers le soixante-dix-septième degré et demi de latitude[2].


  1. Consultez, au sujet de l’adipocire, l’article du cachalot macrocéphale.
  2. Anderson ; et Histoire des pêches des Hollandois dans les mers du Nord, traduite par le citoyen Dereste, tome I, p. 173.