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histoire naturelle.

Les Groenlandois assurent que l’on trouve aussi des dents à la mâchoire supérieure de ce cétacée. S’ils y en ont vu en effet, elles sont courtes, cachées presque en entier dans la gencive, et plus ou moins aplaties, comme celles que l’on peut découvrir dans la mâchoire supérieure du cachalot macrocéphale.

L’orifice commun des deux évents est situé à une petite distance de l’extrémité du museau.

Artédi a écrit que l’œil du microps étoit aussi petit que celui d’un poisson qui ne présente que très-rarement la longueur d’un mètre, et auquel nous avons conservé le nom de gade æglefin[1]. C’est la petitesse de cet organe qui a fait donner au physétère que nous décrivons, le nom de microps, lequel signifie petit œil.

Chaque pectorale a plus d’un mètre de longueur. La nageoire du dos est droite, haute, et assez pointue pour avoir été assimilée à un long aiguillon.

La cavité située dans la partie antérieure et supérieure de la tête, et qui contient plusieurs tonneaux d’adipocire, a été comparée à un vaste four[2].

On a souvent remarqué la blancheur de la graisse.

La chair est un mets délicieux pour les Groenlandois et d’autres habitans du nord de l’Europe ou de l’Amérique.

  1. Histoire naturelle des poissons, tome II in-4o.
  2. L’article du cachalot macrocéphale contient l’exposition de la nature de l’adipocire ou blanc de cétacée, improprement appelé blanc de baleine.