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dernières ressemblent sans doute à ces dents très-courtes, à surface plane, et presque entièrement cachées dans la gencive, qui appartiennent à la mâchoire d’en-haut du cachalot macrocéphale.

La langue est mobile, au moins latéralement, mais étroite et très-courte.

L’œsophage, au lieu d’être resserré comme celui de la baleine franche, est assez large pour que, suivant quelques auteurs, un bœuf entier puisse y passer. L’estomac avoit plus de vingt-trois décimètres de long dans un individu dont une description très-étendue fut communiquée dans le temps à Anderson ; et cet estomac renfermoit des arêtes, des os et des animaux à demi dévorés.

On voit l’orifice des évents situé à une assez grande distance de l’extrémité supérieure du museau, pour répondre au milieu de la longueur de la mâchoire d’en-bas.

L’œil est placé un peu plus loin encore du bout du museau, que l’ouverture des évents ; mais il n’en est pas aussi éloigné que l’angle formé par la réunion des deux lèvres. Au reste, il est très-près de la lèvre supérieure, et n’a qu’un très-petit diamètre.

Un marin hollandois et habile, cité par Anderson, disséqua avec soin la tête d’un physale cylindrique pris aux environs du cap Nord. Ayant commencé son examen par la partie supérieure, il trouva au-dessous de la peau une couche de graisse d’un sixième de