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histoire naturelle

finit la tête et où le corps commence, que le cétacée montre sa plus grande grosseur, et que sa circonférence est, par exemple, de quatorze mètres, lorsqu’il en a vingt-quatre de longueur.

La bosse dorsale ressemble beaucoup à la sommité des évents ; mais elle est plus haute et plus large à sa base. Elle correspond à l’intervalle qui sépare l’anus des parties sexuelles.

Les bras ou nageoires pectorales sont extrêmement courts.

La peau est douce au toucher, et d’un gris noirâtre sur presque toute la surface du trumpo. La graisse que cette peau recouvre, fournit une huile qui, dit-on, est moins acre et plus claire que l’huile de la baleine franche[1].

De plus, un trumpo mâle qui échoua en avril 1741 près de la barre de Bayonne, et de l’embouchure de la rivière de l’Adour, donna dix tonneaux d’adipocire[2] d’une qualité supérieure à celui du macrocéphale, et qu’on retira de la cavité antérieure de sa tête[3].

  1. Histoire des pêches hollandoises, traduction du citoyen Bernard Dereste ; tome I, p. 163.
  2. Voyez, dans l’article du cachalot macrocéphale, ce que nous avons dit sur l’adipocire ou blanc de cachalot, si improprement appelé blanc de baleine, et sur la nature de l’ambre gris.
  3. Ce trumpo avoit plus de seize mètres de longueur totale. Sa circonférence, à l’endroit le plus gros du corps, étoit de neuf mètres ; le diamètre de l’orifice des évents, d’un tiers de mètre, la distance de l’extrémité de