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des cachalots.

les rivages occidentaux de la Nouvelle-Hollande, où il doit avoir figuré parmi ces troupes d’innombrables et grands cétacées que le naturaliste Levilain a vus attirer des pétrels[1], lutter contre les vagues furieuses, bondir, s’élancer avec force, poursuivre des poissons, et se presser auprès de la terre de Lewin, de la rivière des Cygnes, et de la baie des Chiens-Marins, au point de gêner la navigation ; vers les côtes de la Nouvelle-Zélande[2] ; près du cap de Corientes du golfe de la Californie ; à peu de distance de Guatimala, où le capitaine Colnett rencontra une légion d’individus de cette espèce ; autour des îles Gallapagos ; à la vue de l’île Mocha et du Chili, où, suivant le même voyageur, la mer paroissoit couverte de cachalots ; dans la mer du Brésil ; et enfin auprès de notre Finisterre.

En 1784, trente-deux macrocéphales échouèrent sur la côte occidentale d’Audierne, sur la grève nommée Très-Couaren. Le professeur Bonnaterre a publié dans l’Encyclopédie méthodique, au sujet de ces cétacées, des détails intéressans, qu’il devoit à MM. Bastard, Chappuis le fils et Derrien, et à M. Lecoz, mon ancien collègue à la première assemblée législative de France, et maintenant archevêque de Besançon. Le 13 mars, on

  1. Voyez, dans l’article de la baleine franche, ce que nous avons dit, d’après le capitaine anglois Colnett, des troupes de pétrels qui accompagnent celles des plus grands cétacées.
  2. Lettre du capitaine Baudin à mon collègue Jussieu.