de plusieurs de ces énormes animaux dans la Méditerranée, et malgré les renseignemens que leurs relations commerciales avec les Indes pouvoient leur procurer sur plusieurs autres. Non seulement ils ont appliqué à leur mysticetus des organes, des qualités ou des gestes du rorqual, aussi-bien que de la baleine franche ; mais encore ils ont attribué à leur baleine des formes ou des propriétés du gibbar, du rorqual et du cachalot macrocéphale ; et ils ont composé leur physalus, des traits de ce même macrocéphale mêlés avec ceux du gibbar. Au reste, on ne peut mieux faire, pour connoître les opinions des anciens au sujet des cétacées, que de consulter l’excellent ouvrage du savant professeur Schneider sur les synonymes des cétacées et des poissons, recueillis par Artédi.
Mais la Méditerranée n’est pas la seule mer intérieure dans laquelle pénètre le macrocéphale : il appartient même à presque toutes les mers. On l’a reconnu dans les parages du Spitzberg ; auprès du cap Nord et des côtes de Finmarck ; dans les mers du Groenland ; dans le détroit de Davis ; dans la plus grande partie de l’Océan atlantique septentrional ; dans le golfe Britannique, auprès de l’embouchure de l’Elbe, dans lequel un macrocéphale fut poussé par une violente tempête, échoua et périt, en décembre 1720 ; auprès de Terre-Neuve ; aux environs de Bayonne ; non loin du cap de Bonne-Espérance ; près du canal de Mozambique, de Madagascar et de l’île de France ; dans la mer qui baigne