semble que l’on a voulu indiquer cette analogie en donnant à l’adipocire le nom d’ambre blanc, sous lequel cette matière blanche a été connue dans plusieurs pays.
Nous venons d’examiner les deux substances singulières que produit le cachalot macrocéphale ; continuons de rechercher les attributs et les habitudes de cette espèce de cétacée.
Il nage avec beaucoup de vîtesse. Plus vif que plusieurs baleines, et même que le nordcaper, ne le cédant par sa masse qu’à la baleine franche, il n’est pas surprenant qu’il réunisse une grande force aux armes terribles qu’il a reçues. Il s’élance au-dessus de la surface de l’océan avec plus de rapidité que les baleines, et par un élan plus élevé. Un cachalot que l’on prit en 1715 auprès des côtes de Sardaigne, et qui n’avoit encore que seize mètres de longueur, rompit d’un coup de queue une grosse corde, avec laquelle on l’avoit attaché à une barque ; et lorsqu’on eut doublé la corde, il ne la coupa pas, mais il entraîna la barque en arrière, quoiqu’elle fût poussée par un vent favorable.
Il est vraisemblable qu’il étoit de l’espèce du macrocéphale. Ce cétacée en effet n’est pas étranger à la Méditerranée. Les anciens n’en ont pas eu cependant une idée nette. Il paroît même que, sans en excepter Pline ni Aristote, ils n’ont pas bien distingué les formes ni les habitudes des grands cétacées, malgré la présence