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histoire naturelle

continuons d’écouter Fourcroy, et nous ne douterons plus que cette substance ne soit très-abondante dans la Nature. Une des sources les plus remarquables de cette matière, est dans le corps et particulièrement dans la tête du cachalot macrocéphale ; mais nous verrons bientôt que d’autres cétacées le produisent aussi. Il est même tenu en dissolution dans la graisse huileuse de tous les cétacées. L’huile de baleine franche ou d’autres baleines, à laquelle on a donné dans le commerce le nom impropre d’huile de poisson, dépose dans les vaisseaux où on la conserve, une quantité plus ou moins grande de blanc, entièrement semblable à celui du cachalot. La véritable huile de poisson, celle qu’on extrait du foie et de quelques autres parties de vrais poissons, donne le même blanc, qui s’en précipite lorsque l’huile a été pendant long-temps en repos, et qui se cristallise en se séparant de cette huile. Les habitans des mers, soit ceux qui ont reçu des poumons et des mamelles, soit ceux qui montrent des branchies et des ovaires, produisent donc ce blanc dont nous recherchons l’origine.

Mais continuons.

Fourcroy nous dit encore qu’il a trouvé une substance analogue au blanc dans les calculs biliaires, dans les déjections bilieuses de plusieurs malades, dans le parenchyme du foie exposé pendant long-temps à l’air et desséché, dans les muscles qui se sont putréfiés sous une couche d’eau ou de terre humide, dans les