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histoire naturelle

» Bouilli dans l’eau avec l’oxide rouge de plomb, le blanc forme une masse emplastique, dure et cassante.

» Les huiles fixes se combinent promptement avec cette substance graisseuse, à l’aide d’une douce chaleur ; on ne peut pas plus la séparer de ces combinaisons, que les graisses et la cire. Les huiles volatiles dissolvent également le blanc, et mieux même qu’elles ne font les graisses proprement dites. L’alcool le dissout en le faisant chauffer : il s’en sépare une grande partie par le refroidissement ; et lorsque celui-ci est lent, le blanc se cristallise en se précipitant. L’éther en opère la dissolution encore plus promptement et plus facilement que l’alcool ; il l’enlève même à celui-ci, et il en retient une plus grande quantité. On peut aussi faire cristalliser très-régulièrement le blanc, si, après l’avoir dissous dans l’éther à l’aide de la chaleur douce que la main lui communique, on le laisse refroidir et s’évaporer à l’air. La forme qu’il prend alors est celle d’écailles blanches, brillantes et argentées comme l’acide boracique, tandis que le suif et le beurre de cacao, traités de même, ne donnent que des espèces de mamelons opaques et groupés, ou des masses grenues irrégulières. »

Comment ne pas penser maintenant, avec notre collègue Fourcroy, que le blanc du cachalot est une substance très-particulière, et qu’il peut être regardé comme ayant avec les huiles fixes les mêmes rapports que le camphre avec les huiles volatiles, tandis que la