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des cachalots.

dans toutes les parties de l’animal la substance blanche et liquide que nous examinons. Ce canal se vide dans la cavité de la tête, à mesure qu’on retire le blanc de cette cavité ; et la substance fluide qui sort de ce gros Vaisseau, remplace, pendant quelques momens, celui qu’on puise dans la tête.

On trouve aussi, dans la graisse du macrocéphale, de petits intervalles remplis de blanc. Lorsqu’on a vidé une de ces loges particulières, elle se remplit bientôt de celui des loges voisines ; et, de proche en proche, tous ces interstices reçoivent un nouveau fluide, qui provient du grand canal dont la moelle épinière est accompagnée dans toute sa longueur.

Il y a donc dans le cachalot, à l’histoire duquel cet article est consacré, un système général de vaisseaux propres à contenir et à transmettre le blanc, lequel système a beaucoup de rapports, dans sa composition, dans sa distribution, dans son étendue et dans la place qu’il occupe, avec l’ensemble formé par le cerveau, la moelle épinière et les nerfs proprement dits.

Il ne faut donc pas être étonné qu’on retire du corps et de la queue du macrocéphale une quantité de blanc égale, ou à peu près, à celle que l’on trouve dans sa tête, et que cette substance soit d’un égal degré de pureté dans les différentes parties du cétacée.

Pour empêcher que ce blanc ne s’altère et n’acquière une teinte jaune, on le conserve dans des vases fermés avec soin. Des commerçans infidèles l’ont quelquefois