Page:Lacépède - Histoire naturelle des cétacées (1804).djvu/248

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
176
histoire naturelle

distincte de celle qui contient le cerveau, et qui est très-petite. Le capitaine Colnett nous dit, dans la relation de son voyage, que dans un macrocéphale pris auprès de la côte occidentale du Mexique en août 1793, cette cavité occupoit près du quart de la totalité de la tête. Elle étoit inclinée en avant, s’avançoit d’un côté jusqu’au bout du museau, et, de l’autre, s’étendoit jusqu’au-delà des yeux. On peut voir la position, la forme et la grandeur de cette cavité, dans la tête du macrocéphale, qui a près de six mètres de long, que l’on conserve dans le Muséum d’histoire naturelle, que nous avons fait graver, et dont l’os frontal a été scié de manière à laisser appercevoir cet énorme vide.

Cette cavité est recouverte par plusieurs tégumens, par la peau du cétacée, par une couche de graisse ou de lard d’un décimètre au moins d’épaisseur, et par une membrane dont le capitaine Colnett dit que la couleur est noire[1], et dans laquelle on voit de très-gros nerfs.

La calotte solide que l’on découvre quand on a enlevé ces tégumens, est plus ou moins dure, suivant l’âge du cétacée ; mais il paroît que, tout égal d’ailleurs, elle est toujours plus dure dans le macrocéphale que dans d’autres espèces de cachalots qui produisent du blanc, et dont nous parlerons bientôt.

La cavité est divisée en deux grandes portions par

  1. Voyage to the south Atlantic etc.