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histoire naturelle

il reste beaucoup plus long-temps sous l’eau ; et l’on doit croire, d’après le capitaine Colnett, que plus il est grand, et moins, tout égal d’ailleurs, il vient fréquemment à la surface de l’océan.

La nuque est indiquée dans ce cétacée par une légère dépression, qui s’étend de chaque côté jusqu’à la nageoire pectorale.

Vers les deux tiers de la longueur du dos, s’élève insensiblement une sorte de callosité longitudinale, que l’on croiroit tronquée par-derrière, et qui présente la figure d’un triangle rectangle très-alongé.

Le ventre est gros et arrondi. La queue, dont la longueur est souvent inférieure à celle de la tête, est conique, d’un très-petit diamètre vers la caudale, et par conséquent très-mobile.

Une gaine enveloppe la verge du mâle. Et c’est dans une cavité longitudinale de près d’un demi-mètre de longueur, que chacune des deux mamelles de la femelle est cachée, et placée comme dans une sorte d’abri. La mamelle et le mamelon n’ont ensemble qu’une longueur d’un sixième de mètre ou à peu près ; mais ils s’alongent, et la mamelle devient pendante, lorsque la mère allaite son petit.

La graisse ou le lard que l’on trouve au-dessous de la peau, a près de deux décimètres d’épaisseur. La chair est d’un rouge pâle.

On a écrit que le diamètre de l’aorte du macrocéphale étoit souvent d’un tiers de mètre, et qu’à chaque