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des cachalots.

dans la relation de son voyage, que le cachalot poursuit sa proie sans être obligé d’incliner le grand axe de sa tête et de son corps sur la ligne le long de laquelle il s’avance.

On a peine à distinguer l’orifice du conduit auditif. Il est cependant situé sur une sorte d’excroissance de la peau, entre l’œil et le bras ou la nageoire pectorale.

Les deux évents aboutissent à une même ouverture, dont la largeur est souvent d’un sixième de mètre. L’animal lance avec force, et à une assez grande hauteur, l’eau qu’il fait jaillir par cet orifice. Mais ce fluide, au lieu de s’élever verticalement, décrit une courbe dirigée en avant, et par conséquent, au lieu de retomber sur les évents, lorsque le cachalot est en repos, retombe dans la mer, à une distance plus ou moins grande de l’extrémité du museau. Cet effet vient de la direction des évents, et de la position de leur orifice. Ces tuyaux forment une diagonale qui part du fond du palais, traverse l’intérieur de la tête, et se rend à l’extrémité supérieure du bout du museau, où elle se termine par une ouverture inclinée à l’horizon. L’eau lancée par cette ouverture et par ces tuyaux inclinés tend à s’élever dans l’atmosphère dans la même direction ; et sa pesanteur, qui la ramène sans cesse vers la surface de la mer, doit alors lui faire décrire une parabole en avant du tube dont elle est partie.

Le macrocéphale n’est pas obligé de se servir d’évents pour respirer, aussi souvent que la baleine franche :