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histoire naturelle

national d’histoire naturelle les deux mâchoires d’un cachalot macrocéphale. La supérieure a cinq mètres quatre-vingt-douze centimètres de longueur ; l’inférieure n’est longue que de quatre mètres quatre-vingt-six centimètres.

Mais la mâchoire d’en-haut du macrocéphale l’emporte encore plus par sa largeur que par sa longueur sur celle d’en-bas, qu’elle entoure, et qui s’emboîte entre ses deux branches. Celle du cachalot que nous venons d’indiquer, a un mètre soixante-deux centimètres de large : l’inférieure n’a, vers le bout du museau, que trente-deux centimètres de largeur ; et ses deux branches, en s’écartant, ne forment qu’un angle de quarante degrés[1].

Chaque branche de la mâchoire d’en-bas a quelquefois cependant un tiers de mètre d’épaisseur. La chair des gencives est ordinairement très-blanche, dure comme de la corne, revêtue d’une sorte d’écorce profondément ridée, et ne peut être détachée de l’os qu’après avoir éprouvé pendant plusieurs heures une ébullition des plus fortes.

Le nombre des dents qui garnissent de chaque côté la mâchoire d’en-bas, est de vingt-trois, suivant le professeur Gmelin ; il étoit de vingt-quatre dans l’individu

  1. La figure de cette mâchoire inférieure a été gravée dans les planches de l’Encyclopédie méthodique, sous la direction du citoyen Bonnaterre, Cétologie, pl. 6, fig. 3.