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des narwals.

LE NARWAL ANDERSON[1].



Anderson a vu à Hambourg des défenses de narwal qui n’étoient ni striées ni cannelées, mais dont la surface étoit absolument unie, et dont la longueur étoit considérable. D’autres observateurs en ont examiné de semblables[2]. On ne peut pas regarder ces dents comme des produits d’une désorganisation individuelle ; on ne peut pas les considérer non plus comme l’attribut de l’âge, le signe du sexe, ou la marque de l’influence du climat, puisqu’on a vu les narwals vulgaires, ou les microcéphales, de tout âge, des deux sexes et des différentes mers, présenter des défenses de même nature, de même forme, également striées en spirale, et profondément sillonnées. Nous devons donc rapporter ces défenses unies à une troisième espèce de narwal ; et nous lui donnons le nom de l’observateur auquel on doit la connoissance de ces grandes dents à surface entièrement lisse.

  1. Narwalus Andersonianus.
  2. Willughby (livre II, page 43 de son Ichthyologie) dit que les défenses du narwal qui ne présentent ni spirale ni stries, sont rares ; mais il donne la figure de trois de ces défenses lisses et coniques, planche A 2.