flottant sur la mer, près de l’île Maja. La longueur de ce cétacée n’étoit que de sept mètres et un tiers ; et sa défense avoit trois mètres de longueur, en y comprenant la partie renfermée dans l’alvéole, et qui avoit un demi-mètre de long. Au reste, cette défense, décrite par Tulpius, étoit dure, très-polie, très-blanche, striée profondément, et placée sur le côté droit.
Le microcéphale étant beaucoup plus délié que le narwal vulgaire, sa vîtesse doit être plus grande que celle de ce cétacée, quelqu’étonnante que soit la rapidité avec laquelle nage ce dernier narwal. Sa force seroit donc plus redoutable, si sa masse ne le cédoit à celle du narwal vulgaire, encore plus que la vivacité de ses mouvemens ne doit l’emporter sur celle des mouvemens du narwal à grande tête.
Nous venons de voir qu’on a pris un microcéphale auprès de Boston, et par conséquent vers le quarantième degré de latitude. D’un autre côté, il paroît qu’on doit rapporter à cette espèce les narwals vus dans le détroit de Davis, et desquels Anderson avoit appris par des capitaines de vaisseau, qu’ils avoient le corps très-alongé, qu’ils ressembloient par leurs formes à l’acipensère esturgeon, mais qu’ils n’avoient pas la tête aussi pointue que ce cartilagineux.
L’individu pris dans la mer qui baigne les rivages de Boston, étoit d’un blanc varié par des taches très-petites, nuageuses, bleuâtres, plus nombreuses et plus foncées sur la tête, au bout du museau, sur la