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histoire naturelle

bas, est l’extrémité d’une arête longitudinale et très-courte, que l’on voit sur la surface inférieure de cette mâchoire.

Le gosier a très-peu de largeur.

Les nageoires pectorales sont situées vers le milieu de la hauteur du corps ; elles paroissent au-dessus ou au-dessous de ce point, suivant que le grand réservoir dont nous allons parler est plus ou moins gonflé par l’animal ; et voilà d’où vient la différence que l’on peut trouver à cet égard entre les deux figures que nous avons fait graver, l’une d’après M. Hunter, et l’autre d’après les dessins que sir Joseph Banks a bien voulu nous faire parvenir.

La dorsale s’élève au-dessus de l’anus ou à peu près ; elle est triangulaire, un peu échancrée par-derrière, et inclinée vers la nageoire de la queue.

Cette dernière nageoire se divise en deux lobes, dont le côté postérieur est concave, et qui sont séparés l’un de l’autre par une échancrure étroite, mais un peu profonde.

Les naturalistes ont appris du célèbre Hunter, que la baleinoptère museau-pointu, dans laquelle on trouve quarante-six vertèbres, a un large œsophage et cinq estomacs ; que le second de ces estomacs est très-grand et plus long que le premier ; que le troisième est le moins volumineux des cinq ; que le quatrième est aplati et moins grand que les deux premiers ; que le cinquième est rond et se termine par le pylore ;